Hana-Bi – Japon – 1997 – 1h43 – Couleurs
Après une fusillade entre policiers et malfrats au cours de laquelle un policier trouve la mort et un autre reste paraplégique, leur partenaire Yoshitaka Nishi quitte la police pour se consacrer à sa femme Miyuki atteinte d’une leucémie et dépressive depuis la mort de leur petite fille. Endetté Nishi, un taiseux qui ne sait parler qu’avec ses poings ou un révolver, déguisé en policier, braque une banque pour régler ses dettes et pouvoir offrir à sa femme un dernier voyage à travers le Japon…
« Hana » c’est l’amour, « Bi » le feu, symbole de mort. Un titre qui résume bien les principaux aspects du film. Dans un mouvement de pendule alternant violence et cynisme face aux yakuzas et le pathétisme tragique d’un couple confronté à la maladie et à la mort, Kitano fait naître le mélodrame.
En quelques flash-backs, il nous brosse l’histoire tragique de trois couples explosés par le destin. Des cadres presque vides, des sur-cadres même, s’opposent à la richesse des dessins qui parsèment le film, ajoutant, si le personnage figé et taiseux de Nishi (Kitano lui-même) n’y suffisait pas, un impact émotionnel sur le spectateur, renforcé encore par la musique douce qui accompagne la plupart des scènes de violence.
Benoîte Pitiot
| Réalisation : | Takeshi Kitano |
|---|---|
| Scénario : | Takeshi Kitano |
| Photographie : | Hideo Yamamoto |
| Musique : | Joe Hisaishi |
| Montage : | Takeshi Kitano (assisté de Yoshinori Ota) |
| Décors : | Norihiro Isoda |
| Production : | Masayuki Mori, Yasushi Tsuge et Yoshida Takio pour Bandai Visual, TV Tokyo, Tokyo FM, Office Kitano |
| Interprètes : | Beat Takeshi/Takeshi Kitano, Kayoko Kishimoto, Ren Ōsugi, Susumu Terajima, Tetsu Watanabe, Hakuryu, Yasuei Yakushiji, Taro Itsumi… |