Sa Majesté des mouches (Lord of the Flies) – UK – 1963 – 1 h. 32 – NB
Pendant la seconde guerre mondiale, un avion emmène des enfants anglais vers l’Australie où leurs parents les envoient trouver refuge. Mais l’avion s’écrase sur une ile déserte de l’océan Pacifique et aucun adulte ne survit. Les enfants sont désormais livrés à eux-mêmes. La découverte de leur nouvel environnement sauvage et inhospitalier va les conduire à s’organiser pour leur survie. Conditionnés par le type de société dont ils sont issus pour la plupart d’entre eux, ils vont instaurer une société basée sur l’idée de démocratie et élire un chef.
Adapté d’un classique de la littérature britannique, le film illustre la terrible évolution psychologique des enfants. La cause… ce voyage qui dévie dramatiquement de son itinéraire. La révélation de la personnalité de certains enfants va faire éclater la société démocratique bienveillante pour le groupe et laisser place à une organisation tribale sauvage et violente.
La cruauté enfantine va ainsi réveiller l’animalité qui sommeille dans tout homme même encore à l’état d’enfant et entrainer le dévoiement de l’utopie initiale.
Formidable réflexion sur l’humanité, le récit, très court, montre comment la nature profonde de l’homme/enfant peut facilement sombrer dans la tyrannie, voire la barbarie.
Un voyage au bout de l’humain.
Mireille Aldié
Réalisation : | Peter Brook |
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Scénario : | Peter Brook, d’après le roman de William Golding |
Photographie : | Tom Hollyman |
Montage : | Peter Brook, Gerald Feil, Jean-Claude Lubtchansky |
Musique : | Raymond Leppard |
Production : | Lewis M. Allen |
Interprètes : | Acteurs non professionnels, dont James Aubrey et Nicholas Hammond qui plus tard le deviendront |