Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari) – Italie – 1964 – 1 h. 40 – Couleurs
Deux familles rivales, les Baxter et les Rojo, riches et puissantes grâce au trafic d’armes et d’alcool, se disputent la mainmise sur la ville de San Miguel. Entre en scène un inconnu, « l’étranger », l’homme sans nom qu’on appellera plus tard Joey (incarné par Clint Eastwood), qui va attiser cette guerre et provoquer la zizanie entre les deux clans, afin de leur soutirer le plus d’argent possible en leur servant tour à tour d’informateur.
Au-delà de l’appât du gain, l’histoire confère au héros la dimension d’un défenseur du faible et de l’opprimé.
Tourné dans le désert espagnol d’Almeria le film magnifie les décors de Carlos Simi, la musique d’Ennio Morricone et les acteurs Clint Eastwood et Gian Maria Volonté. Il est le premier de la trilogie du dollar (Et pour quelques dollars de plus en 1966, Le Bon, la brute et le truand en 1968).
C’est une tentative opératique de régénération du western américain. Ce fut un succès financier énorme eu égard au coût de la production. Ce film est une transposition de Yojimbo (Le Garde du corps) d’Akira Kurosawa (1961). Sergio Leone ne s’en cachait pas puisque disait-il « Kurosawa s’était lui-même inspiré de La Moisson rouge de Dashiell Hammett et également d’Arlequin, serviteur de deux maîtres de Carlo Goldoni ».
Le film reçut de la part de la critique française un accueil très négatif, ce qui ne l’empêcha pas de faire la clôture du Festival de Cannes en 2014… cinquante ans après.
Henri Talvat
| Réalisation : | Sergio Leone |
|---|---|
| Scénario : | Sergio Leone, Fulvio Morsella et Luciano Vincenzoni |
| Photographie : | Massimo Dallamano |
| Montage : | Roberto Cinquini, Alfonso Santacana |
| Musique : | Ennio Morricone |
| Décors : | Carlo Simi |
| Production : | Arrigo Colombo, Giorgio Papi |
| Interprètes : | Clint Eastwood, Gian Maria Volontè, Marianne Koch, Antonio Prieto, Sieghardt Rupp |