Soy Cuba (Ya – Kuba) – URSS / Cuba – 1974 – 1 h. 45 – Couleurs
Le film se passe à Cuba lors de la défaite de Batista et de la victoire de Fidel Castro. Il se compose de quatre histoires distinctes.
La première est une présentation de la fête à Cuba au temps de Batista où se manifestent la pulsion de vie et les valeurs culturelles de l’ile mais aussi le caractère de « lupanar des USA ».
C’est l’histoire de Betty qui se perd en se prostituant.
La deuxième est celle de Pedro, un paysan fou de joie devant la récolte de cannes qui s’annonce mais qui brûle tout quand il apprend que son propriétaire a tout vendu (y compris sa maison) à la « United Fruit ».
La troisième est l’histoire d’Enrique, un étudiant castriste, qui épargne la vie d’un tortionnaire.
La dernière raconte l’histoire de Mariano, un paysan de la Sierra Maestra d’abord hostile à la rébellion mais qui finira par la rejoindre quand sa maison sera bombardée.
L’image se caractérise par un traitement extrêmement lumineux des noir et blanc et par la virtuosité hors du commun des mouvements de caméra, notamment aériens.
Le film est composé de longs plans séquences faisant appel à des techniques novatrices pour l’époque. Soy Cuba est un chef-d’œuvre du cinéma soviétique où Kalatazov et son chef opérateur Sergei Ouroussevski avaient déjà œuvré avec Quand passent les cigognes (1957), palme d’or à Cannes.
Le film fut mal reçu en URSS et à Cuba. Il fallut attendre le festival de San Francisco en 1993 pour qu’il soit réhabilité notamment par Martin Scorsese et Francis Ford Coppola.
Henri Talvat
Réalisation : | Mikhaïl Kalatozov |
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Scénario : | Enrique Pineda Barnet, Evgueni Evtouchenk |
Musique : | Carlos Fariñas |
Photographie : | Sergueï Ouroussevsk |
Montage : | Nina Glagoleva |
Décors : | Evgueni Svidietelev |
Costumes : | René Portocarrero |
Production : | Bela Fridman, Maryakhin Simyon, Miguel Mendoza |
Interprètes : | Luz María Collazo, José Gallardo, Raúl García, Sergio Corrieri, Jean Bouise, Celia Rodriguez et Raquel Revuelta (la voix de Cuba) |