Arizona Dream – France, Yougoslavie – 1992 – 2 h. 20 – Couleurs
Axel rêve d’aventure dans le Grand Nord où l’inuit rapporte au péril de sa vie un poisson mythique à sa famille. Seulement Axel n’est qu’un employé du ministère pêche et chasse à New York. Son oncle Léo lui demande de le rejoindre en Arizona pour être témoin à son mariage et lui proposer de prendre sa succession. Sur place, Axel va se trouver ballotté entre ses propres rêves, ceux de deux femmes, ceux de son oncle…
D’une richesse visuelle et symbolique stupéfiante, Arizona Dream se présente de prime abord comme un chaos de formes, d’idées et d’images brassées par un démiurge en proie à un délire dionysiaque. Le sentiment d’être branché directement sur le cerveau d’un homme plongé dans ses rêves prédomine tout au long du film, en dehors même des passages qui ne sont pas spécifiquement oniriques…
Dans une mise en scène d’une stupéfiante audace, il brasse tous les genres du cinéma américain… Ce n’est que progressivement que les images s’ordonnent et que la vision s’organise aux yeux du spectateur. Nous pénétrons
alors dans un film de rêves où les délires des uns bouleversent les désirs des autres. Entre utopie et cauchemar, Emir Kusturica a rêvé l’Amérique cinq siècles après Christophe Colomb mais il a dessiné une carte surréaliste…
Positif
| Réalisation : | Emir Kusturica |
|---|---|
| Scénario : | David Atkins |
| Photographie : | Vilko Filac |
| Musique : | Goran Bregovic |
| Montage : | Andrija Zafranovic |
| Production : | Constellation/UGC/Hachette/Canal+ |
| Interprètes : | Johnny Depp, Faye Dunawway, Jerry Lewis, Lili Taylor, Vincent Gallo, Paulina Porizkova |