04/01/2007 – La veuve joyeuse

La veuve joyeuse – USA – 1934 – 1 h. 39 – NB

Lorsque la ravissante veuve Sonia quitte le royaume de Marshovie pour Paris, le roi est angoissé car Sonia détient 52 % du capital du pays. Sans les revenus de Sonia, le pays risque la banqueroute. Découvrant dans le boudoir de la reine, le (trop) séduisant Danilo, le roi le condamne au bannissement… à Paris et le charge d’y conquérir le cœur de Sonia, faute de quoi il sera déféré devant une cour martiale. A Paris, Danilo rencontre Sonia chez Maxim’s où elle prétend être une des entraîneuses locales. Ils dansent ensemble et se sentent très attirés l’un vers l’autre.

Plutôt qu’une comédie musicale,“La veuve joyeuse” est l’équivalent cinématographique d’une opérette. Autant dire que le merveilleux s’élabore ici sous un principe encore théâtral : celui du “tableau”, dont l’efficacité toute sensuelle s’exerce par à-plats opulents, où la notion de richesse (des décors, des costumes) prime celle de composition.
Thématiquement “La Veuve joyeuse” relève d’une problématique chère à Lubitsch et presque partout présente dans son œuvre : les rapports entre le désir (la simplicité de ses motivations, à laquelle répond celle de ses  comportements) et le phénomène amoureux, sorte d’ancrage, de fixation sur un êtr e, accompagné de bouleversements émotifs. L’audace de Lubitsch étant finalement, dans le même temps qu’il établit cette distinction amour-désir, de la rendre caduque.

Réalisation :Ernst Lubitsch
Scénario :Ernest Vadja, Samson Raphaelson, Marcel Achard, d’après l’operette de Franz Lehar
Photographie :Olivier Marsh
Musique :Herbert Stothart
Montage :Adrienne Fazan
Interprètes :Maurice Chevalier, Jeannette MacDonald, Edward Everett, George Barbier