Lola Montès – France – 1955 – 2 h. 20 – Cinémascope Eastmancolor
Un cirque à la Nouvelle-Orléans. Lola Montès, l’attraction principale, est présentée au public par son manager en Monsieur Loyal : le public peut lui poser les questions les plus indiscrètes sur sa vie scandaleuse. Elle est amenée ainsi à revivre ses rencontres avec les hommes célèbres de son temps – Liszt, Louis II de Bavière -, et bien d’autres, moins célèbres. C’est une femme épuisée et malade, qui doit monter tout en haut du chapiteau pour exécuter le saut de la mort et ensuite, enfermée dans une cage, se laisser baiser la main par les spectateurs.
Projeté pour la première fois à Paris le 22 décembre 1955, le film fait scandale auprès du public et d’une partie de la presse. Défendu par Truffaut, Rossellini ou Tati, remonté, contre la volonté du réalisateur, par la production, le film est néanmoins un échec commercial. De Lola Montès, Ophuls dira : « Je prendrai ma revanche dans vingt ans, dans les ciné-clubs ! ». Mais ce n’ est qu’en mai 2008, au festival de Cannes, qu’une restauration complexe de la première version est présentée au public. La structure en flash-back du film nous montre des épisodes de la vie de Lola Montès, mais du point de vue de qui ? de Lola, de l’écuyer, ou du réalisateur ? « Lola Montès représente… la culmination du baroque ophulsien, le triomphe du style sur le contenu dramatique »
Jacques Lourcelles – Dictionnaire du cinéma
Réalisation : | Max Ophuls |
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Scénario : | Jacques Natanson, Annette Wademant, Max Ophuls d’après le roman de Cécil Saint-Laurent |
Photographie : | Christian Matras |
Musique : | Georges Auric |
Montage : | Madeleine Gug |
Interprètes : | Martine Carol, Peter Ustinov, Anton Walbrook, Lise Delamare, Henri Guisol, Paulette Dubost, Oscar Werner |