L’Homme sans passé (Mies vailla menneisyyttä) – Finlande – 2002 – 1 h. 37 – Couleurs
Un homme arrive en train, la nuit, dans une ville. Il s’endort sur un banc, est attaqué par des voyous qui le frappent, le volent et le laissent inconscient. À l’hôpital, le médecin déclare sa mort.
Mais l’homme ressuscite et, devenu amnésique, est recueilli par une communauté de déshérités. Avec leur aide et celle d’Irma, une jeune femme de l’Armée du Salut dont il tombe amoureux, il se rétablit et s’installe dans une nouvelle vie …
Les voyages en train conduisent le personnage vers son futur, lui font remonter le temps et revenir vers ce qu’il considère être son présent. Ce présent qui est peut-être bien un au-delà, quoique Kaurismäki, toujours pince-sans-rire, s’en soit défendu. Une vision d’un « paradis » qui permet au réalisateur d’énumérer les principes d’humanité auxquels il croit : « le sens moral, l’amitié, la solidarité, l’honnêteté, la dignité et l’amour », la justice, et non la soumission. Le réalisateur, admirateur de Bresson et d’Ozu, crée un monde où l’intensité des lumières et des couleurs, la concision des dialogues et la précision des rares actions sont au service d’une double impression d’onirisme et de réalité.
Francine Ananian
Réalisation : | Aki Kaurismäki |
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Scénario : | Aki Kaurismäki |
Photographie : | Timo Salminen |
Montage : | Timo Linnasalo |
Musique : | Leevi Madetoja |
Décors : | Markku Pätilä et Jukka Salmi |
Production : | Aki Kaurismäki et Eila Werning |
Interprètes : | Markku Peltola, Kati Outinen, Juhani Niemelä, Sakari Kuosmanen, Elina Salo, Outi Mäenpää |