06/11/2014 – Bonnie and Clyde

BONNIE AND CLYDE – USA – 1 h. 51 – Couleur

Bonnie and Clyde est inspiré par un fait divers qui a défrayé la chronique aux Etats Unis au début des années 1930 avant de devenir un épisode de légende dans l’histoire du gangstérisme.
Bonnie, serveuse dans un bar s’ennuie après un mariage râté. Témoin d’un braquage elle fait la connaissance de Clyde, délinquant à peine plus âgé qu’elle… coup de folie, coup de foudre !

Devenus amants et associés, ils vont écumer le sud ouest des Etats Unis en quelques années. De braquages en braquages, souvent minables mais toujours violents, Bonnie et Clyde vont aller au bout de leur épopée démente et provoquer leur fin.

Dès sa sortie le film d’Arthur Penn a contribué à re-populariser la « légende » de Bonnie et Clyde qui figurent parmi les plus célèbres criminels du 20e siècle. Leur « balade sauvage » sanglante dans l’ Amérique du début des années 1930 – la Grande Dépression – a d’emblée inspiré le cinéma : – You only live once (J’ai le droit de vivre) de Fritz Lang – Gun crazy de Joseph H. Lewis.


Arthur Penn réalise un film qui brise plusieurs tabous cinématographiques (érotisation de l’arme à feu, impuissance explicite de Clyde, scènes de violence « glamourisées »). Le film est annonciateur de styles cinématographiques qui seront souvent repris au cinéma et aujourd’hui dans les séries télévisées :
– un travail de précision sur le montage et le rythme des séquences
– une utilisation intellectualisée des effets spéciaux : la fusillade finale prends des allures de ballet tragique et « inspirera » Francis Ford Coppola pour la scène de la mort de Sonny dans
Le Parrain (première partie).

Mireille Aldié

Réalisation :Arthur Penn
Scénario :Robert Benton et David Newman
Photographie :Burnett Guffey
Musique :Charles Strouse – Chanson générique : Rudy Vallée « Deep night »
Montage :Dede Allen
Décors :Dean Tavoularis
Production :Warren Beatty (Warner Bros.-Seven Arts)
Interprètes :Warren Beatty, Faye Dunaway, Estelle Parsons, Gene Hackman