07/01/2010 – Citizen Kane

Citizen Kane – USA – 1941 – 2 h. – NB

Le milliardaire et grand magnat de la presse, Charles Foster Kane, meurt dans sa propriété appelée Xanadu en prononçant un mot, ROSEBUD, qui va devenir l’objet d’une enquête menée par un reporter. Ainsi, sans aucune chronologie va défiler la vie de Kane au fil des souvenirs qu’en ont ses proches. C’est plutôt une quête pour découvrir la signification du mot magique, une quête forcément vouée à l’échec car comment résumer la vie d’un homme en un mot. L’ultime image qui semble donner la solution n’est-elle pas un leurre ?

Citizen Kane est sans doute le film le plus emblématique de cette saison consacrée au point de vue. Il constitue ici un puzzle, un kaléidoscope ou un labyrinthe d’images dans lequel on se perd avec délice. Manifeste d’un nouveau cinéma, Citizen Kane, en dépit des tracasseries (de Hearst, magnat de la presse qui avait cru se reconnaître) et des jalousies (pour ses formes modernes et fulgurantes), reste aujourd’hui un phare inégalé de la création cinématographique. Pas mal pour un type de 25 ans.

Henri Talvat

Réalisation :Orson Welles
Scénario :Herman Mankiewicz et Orson Welles
Photographie :Gregg Toland
Production :Orson Welles
Interprètes :Orson Welles, Joseph Cotten, Everett Sloane, Agnès Moorehead, Dorothy Comingore, Paul Steewart