Cendres et Diamant (Popiól i diament) – Pologne – 1958 – 1 h. 43 – NB
Le 8 mai 1945, le jour de l’armistice, Macieck et Andrzej, deux combattants de l’armée intérieure, sont en embuscade dans la campagne polonaise. Ils ont pour mission d’abattre Szcuka, le Secrétaire général du parti communiste qui arrive dans une petite ville de province pour mettre en place le gouvernement civil. Mais ils se trompent de cibles et tuent deux ouvriers de la cimenterie voisine. Ils se rendront compte de leur erreur, le soir, dans l’hôtel où se tient le banquet de la libération. C’est dans ce lieu unique où se croisent les différents visages de la Pologne que Macieck doit accomplir sa mission. Sa rencontre avec Krystyna, la jolie serveuse, changera-t-elle le cours de la nuit ?
Cendres et Diamant est le troisième film de Andrzej Wajda – chaque film a été en couverture de la revue Positif – et constitue avec Génération (1955), Kanal (1957) la trilogie de la guerre. Le jour de l’armistice, qui est la fin de la guerre, est aussi le début d’une nouvelle Pologne. Le héros est révélé à la fois par ses actes et par une situation particulière. En mettant en avant le personnage de Macieck alors que le roman d’Andrzejewski est centré sur Szcuka, et en lui donnant les traits de Zbigniew Cybulski, acteur à la beauté et au jeu proche de James Dean, Andrzej Wajda donne sens au vers de Cyprian Kamil Norwid :
« Sais-tu, au moins, si en brûlant tu deviens libre,
Ou si tu hâtes le désastre de tout ce qui fut tien ?
S’il restera de toi plus qu’une poignée de cendres
Que la tempête emportera ou si l’on trouvera
Au plus profond des cendres un diamant étoilé. »
Jean Aubert
Réalisation : | Andrzej Wajda |
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Scénario : | Andrzej Wajda et Jerzy Andrzejewski d’après son roman |
Photographie : | Jerzy Wójcik |
Musique : | Filip Nowak |
Montage : | Halina Nawrocka |
Décors : | Roman Mann |
Production : | Zespół Filmowy Kadr |
Interprètes : | Zbigniew Cybulski, Ewa Krzyżewska, Wacław Zastrzeżyński, Adam Pawlikowski, Bogumił Kobiela |