L’empire des sens – France, Japon – 1976 – 1 h. 44
L’argument du film repose sur un fait-divers qui défraya en 1936 la chronique japonaise. Une jeune servante d’auberge tua et émascula son patron qui était son amant. Le crime fut peprpétré avec le consentement de la victime. Pendant plusieurs jours elle erra dans la ville exhibant le sexe sanguinolent avant d’être arrêtée. Mais Oshima n’a voulu à aucun moment faire œuvre de reporter réaliste, ni non plus œuvre sociologue moralisateur.
La date de 1936, époque où le militarisme japonais était en force et tendait à faire courber les révoltes individuelles sous le carcan d’une morale puritaine inflexible est donnée comme un repère. Oshima ne s’attarde guère sur les prolongements sociaux et politiques de cette époque. Ce serait singulièrement extrapoler que de juger ‘L’Empire des Sens’ avec des arrière-pensées qui s’écarteraient d’une tragédie individualiste en vase clos.
Bien que l’on puisse évidemment penser à certaine œuvres littéraires, aux textes du Divin Marquis, aux livres de Mishima et surtout aux thèmes privilégiés de Georges Bataille, il n’y a pas véritablement chez Oshima de références précises.
Fiche cinéma N°365 Service information, maison de la culture
Réalisation : | Nagisa Oshima |
---|---|
Scénario : | Nagisa Oshima |
Photographie : | Kenichi Okamoto |
Musique : | Minoru Miki |
Montage : | Keiichi Uraoka |
Décors : | Jusho Toda |
Interprètes : | Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji |