The shooting – USA – 1967 – Couleurs
De retour chez lui, Willet Gashade apprend la disparition de son frère pour une raison inexpliquée. Avec son associé, Coley, ils rencontrent une jeune femme qui leur propose, en échange d’une prime, de la conduire à la ville de Kingsley. Le trio se met en marche ; elle a un comportement étrange. Des disputes éclatent et la tension est à son comble lorsqu’apparaît Billy Spear qui a tout l’air d’être un tueur à gages.
Monte Hellman est une figure importante du cinéma américain indépendant mais dont l’intégrité et l’intransigeance ont été un frein à la réalisation d’une œuvre plus fournie. Son mode de récit préféré est le Road movie (comme dans « Macadam à deux voies » 1971) et il se qualifie lui-même de vagabond suivant un trajet sans itinéraire ni but précis, seule manière peut-être d’explorer l’immensité de l’espace américain. Et s’il y a un genre qui s’en est nourri, c’est bien le western. Admirateur de Peckinpah, Hellman en redistribue les éléments : la nature d’abord, piégeuse et inhospitalière, les chevaux, ensuite qui semblent dotés d’une vie à part. Les hommes et la femme qui veulent imposer leurs volontés ne sont pas à la dimension de l’espace-temps. Ainsi tout à coup, va surgir le fantastique, une fenêtre qui permet de « rester ouvert au changement » selon lui.
Henri Talvat
Réalisation : | Monte Hellman |
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Scénario : | Adrien Joyce |
Musique : | Richard Markowitz |
Photographie : | Gregory Sandor |
Production : | Jack Nicholson et Monte Hellman |
Interprètes : | Jack Nicholson, Warren Oates, Millie Perkins, Will Hutchins |