Cet obscur objet du désir – France / Espagne – 1977 – 1 h. 43 – Couleurs
Au cours d’un voyage en train de Seville à Madrid, Mathieu, bourgeois d’âge mûr (F. Rey) raconte aux compagnons de voyage de son compartiment ses mésaventures avec la danseuse Conchita (A. Molina et Carole Bouquet) à qui il a jeté un seau d’eau froide peu avant le départ du train. Mais ses ardeurs machistes seront à leur tour refroidies de la même manière.
Pour son dernier film Don Luis se révèle aussi libre que dans « Le fantôme de la liberté » (1974) et « Le charme discret de la bourgeoisie » (1972) avec lesquels il forme une sorte de trilogie.
Liberté dans le rôle de Conchita, joué par deux actrices à tour de rôle. Liberté dans la suggestion comme ce sac de jute qui parcourt tout le film et dont on ne saura jamais le contenu ; une sorte de mac guffin buñuelien.
Le désir et la frustration sont les moteurs du récit de Mathieu et parallèlement une série d’attentats terroristes se déroulent sans que les protagonistes ne s’en inquiètent. Saurons-nous quel est cet obscur objet du désir ? La femme, son sexe, son esprit. Peut-être les trois ou la frustration qui excite le désir.
Henri Talvat
Réalisation : | Luis Buñuel |
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Scénario : | Luis Buñuel et Jean Claude Carrière d’après le roman de Pierre Louys « La femme et le pantin » |
Photographie : | Edmond Richard |
Montage : | Luis Buñuel et Hélène Plemianikov |
Production : | Serge Silberman pour Greenwich film, les films Galardie et Incine |
Interprètes : | Fernando Rey, Carole Bouquet, Angelina Molina, Julien Bertheau, Milena Vukovic |