Le Hussard sur le toit – France – 1995 – 2 h. 05 – Couleurs
Une nuit d’été 1832, à Aix-en-Provence. Des hommes en noir enlèvent à son domicile un réfugié politique transalpin avant de l’abattre quelques instants plus tard. Sa compagne se précipite pour prévenir Angelo, colonel des hussards italiens, des menaces qui pèsent dès à présent sur lui. Le fringant jeune homme n’a d’autre solution que de fuir. Commence alors une longue cavale à travers une Provence ravagée par une terrible épidémie de choléra.
« En apparence, ça bouge tout le temps chez Giono. Y a-t-il une scène d’action à faire ? Rappeneau est là, et mène l’ensemble tambour battant. Soudain, tout court, tout vole, tout caracole. Mais en fait, chez Giono, ça ne bouge pas tant que ça.
Le Hussard sur le toit, c’est, si l’on ose écrire, une poursuite immobile. Celle qui permet à un jeune homme à la fois naïf et superbe, comme pourrait l’être Fabrice del Dongo dans La Chartreuse de Parme, de trouver son âme. L’âme étant liée, pour Giono, aux qualités du cœur et du corps (…)
Car, pour Giono, seule la peur tue. Redouter la mort, c’est l’appeler à grands cris. La mépriser, c’est la maintenir en laisse. La braver, c’est la vaincre… Et Rappeneau réussit, comme une série de toiles menaçantes, ces vols de corbeaux qui hantent les villes hantées par le choléra.
L’exode de fuyards terrifiés lui inspire quelques moments lyriques. Et, magistralement dirigé, Olivier Martinez a fière allure – dès lors qu’il se tait ! Bref, à quelques détails près (la musique redondante), c’est irréprochable ».
Pierre Murat, Télérama
Réalisation : | Jean-Paul Rappeneau |
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Scénario : | Jean-Paul Rappeneau, Nina Companeez et Jean-Claude Carrière et d’après l’oeuvre de Jean Giono |
Musique : | Jean-Claude Petit |
Photographie : | Thierry Arbogast |
Son : | Pierre Gamet, Dominique Hennequin |
Interprètes : | Juliette Binoche, Olivier Martinez, Pierre Arditi, Isabelle Carré, François Cluzet, Gérard Depardieu, Jean Yanne |