L’Inconnu du Nord-Express (Strangers on a Train) – USA – 1951 – 1 h. 39 – NB
Bruno Antony imagine le plan parfait pour se débarrasser de son père détesté. Quand il rencontre le joueur de tennis Guy Haines dans un train, il pense qu’il a trouvé le partenaire idéal dont il a besoin. La proposition est relativement simple : deux étrangers s’entendent pour tuer quelqu’un dont l’autre veut se débarrasser. Ainsi, Guy pourrait tuer le père de Bruno et Bruno pourrait tuer la femme de Guy, laissant à ce dernier le champ libre pour épouser la belle fille d’un sénateur américain. Guy rejette cette proposition, mais Bruno va de l’avant avec sa part du « deal » et se débarrasse de la femme de Guy. Quand Guy rechigne, Bruno dit clairement qu’il mettra des preuves pour impliquer Guy dans le meurtre de sa femme si celui-ci ne le débarrasse pas de son père.
La géométrie du film consiste en une opposition entre les lignes droites et les courbes. Les lignes droites ressortent des parcours rectilignes bien tracés comme ceux des trains ou des cours de tennis. Les courbes marquent les moments où tout dérape, où la raison est battue par la folie. Le film joue également sur le temps, sur l’attente voire l’angoisse de l’attente. Il joue aussi sur les clairs-obscurs, sur les fausses pistes et sur le fétichisme des objets. Hitchcock utilise ainsi d’une manière magistrale tous les codes du thriller.
Samer Majdalani
Réalisation : | Alfred Hitchcock |
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Scénario : | Raymond Chandler et Czenzi Ormonde d’après le roman de Patricia Highsmith |
Musique : | Dimitri Tiomkin |
Photographie : | Robert Burks |
Montage : | William H. Ziegler |
Décors : | Edward S. Haworth |
Costumes : | Leah Rhodes |
Production : | Alfred Hitchcock, pour Warner Bros |
Interprètes : | Farley Granger, Ruth Roman, Robert Walker, Leo G. Carroll, Patricia Hitchcock, Marion Lorne, Jonathan Hale |