Fenêtre sur cour (Rear Window) – USA – 1954 – 1 h. 49 – Technicolor
Jeff, reporter photographe, se trouve bloqué dans son appartement sur une chaise roulante, une jambe dans le plâtre, suite à un accident lors d’un reportage. Sa seule occupation est alors de regarder par la fenêtre la vie de ses voisins. Parmi eux Lars Thorwald, dont la femme alitée semble acariâtre. Lorsqu’elle disparaît, Jeff se persuade que Thornwald l’a tuée.
C’est sans doute dans ce film qu’Hitchcock a le plus exploité la fonction du point de vue, obligeant le personnage principal (le spectateur) à ne disposer que du champ visuel offert depuis son fauteuil. La vision est alors forcément partielle et ne laisse voir qu’une petite partie de la réalité. Cette portion peut se fragmenter plus encore si Jeff utilise son téléobjectif ou ses jumelles.
Véritable métaphore du cinéma, Fenêtre sur Cour, nous propose un suspense dont le moteur est notre propre rôle de spectateur.
Jean Aubert
Réalisation : | Alfred Hitchcock |
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Scénario : | John Michael Hayes, adapté de la nouvelle de Cornell Woolrich |
Photographie : | Robert Burks |
Musique : | Franz Waxman |
Production : | Paramount |
Interprètes : | James Stewart, Grace Kelly, Thelma Ritter, Raymond Burr, Wendell Corey, Judith Evelyn |