L’Éternité et un Jour (Mia eoniótita kai mia méra) – Grèce- 1998 – 2 h. 10 – Couleurs
Alexandre (Bruno Ganz), un écrivain célèbre, sait qu’il vit ses derniers jours. Avant d’entrer à l’hôpital il revisite des lieux chers dont sa maison du bord de mer qu’il parcourt une dernière fois. Retrouvant une lettre de sa femme racontant un jour d’été lointain, il se remémore son passé et les regrets qu’il entretient à l’égard de tout ce qu’il n’a pas su faire pour elle. Une rencontre improbable avec un gamin des rues albanais va donner une orientation particulière à cette quête de souvenirs.
Theo Angelópoulos nous livre ici une réflexion sur l’approche du moment funeste et comment prendre congé du monde. Alexandre embrasse dans un dernier regard la totalité de sa vie et tout ce qu’il n’a pas totalement accompli. Il n’y a jamais de séparation nette entre le passé et le présent, le personnage parcourt le film, vivant en même temps le jour d’été plein de félicité où tout est encore possible et ce dernier jour où il prend congé de ceux qui l’entourent : sa fille, sa gouvernante, son chien, l’enfant qu’il a rencontré par hasard et qui lui a donné l’espoir d’accomplir enfin quelque chose jusqu’au bout pour se tourner vers l’Éternité de la mort.
Benoîte Pitiot
Réalisation : | Theo Angelópoulos |
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Scénario : | Theo Angelópoulos et Tonino Guerra, Pétros Márkaris, Giorgio Silvagni |
Photographie : | Yórgos Arvanitis |
Montage : | Yannis Tsitsopoulos |
Musique : | Eléni Karaindrou |
Décors : | Giorgos Ziakas |
Production : | Eric Heumann et Giorgio Silvagni pour Paradis Films, Intermedias, La Sept Cinéma |
Interprètes : | Bruno Ganz, Isabelle Renauld, Fabrizio Bentivoglio, Despina Bebedelli, Achileas Skevis |