Billy le menteur (Billy Liar) – UK – 1963 – 1 h. 38 – NB
Billy Fisher est un jeune homme, employé des pompes funèbres d’une petite ville du Yorkshire. Pour échapper à son travail monotone et à sa famille étouffante, Billy s’évade dans un monde imaginaire, Ambrosia, dans lequel il fait office de héros national et de président tout puissant et vénéré, par contraste avec son existence réelle médiocre et caractérisée par son impuissance, tout en racontant à son entourage des histoires toujours différentes sur ses activités et ses projets..
Billy le menteur fait, à bien des égards, la transition entre la vague des « Angry young men » révoltés contre les horizons bouchés d’une classe ouvrière laissée à l’abandon, et les œuvres plus légères, pop et formalistes qui seront identifiées avec le « Swinging London ». Le film navigue entre la riche vie onirique (mais éveillée) de Billy et les situations drolatiques et absurdes dans lesquelles le place sa mythomanie compulsive. Billy n’a pas la violence rentrée d’Arthur Seaton dans Samedi soir, dimanche matin ; il n’est pas non plus délinquant juvénile comme Colin dans La Solitude du coureur de fond. Mais son refus obstiné d’affronter le monde réel le paralyse dans une toile de mensonges qui le rend incapable d’agir et le désigne résolument comme un antihéros.
Hadrien Fontanaud
Réalisation : | John Schlesinger |
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Scénario : | Willis Hall et Keith Waterhouse d’après son roman Billy Liar |
Photographie : | Denys N. Coop |
Musique : | Richard Rodney Bennett |
Montage : | Roger Cherrill |
Décors : | Ray Simm |
Production : | Joseph Janni |
Interprètes : | Tom Courtenay, Julie Christie, Wilfred Pickles, Mona Washbourne, Ethel Griffies, Leonard Rossiter, Gwendoline Watts, Patrick Barr, Finlay Currie |