En qautrième vitesse (Kiss me Deadly) – USA – 1955 – 1 h. 45 – NB
Une aventure de Mike Hammer, détective californien passablement déjanté. La séquence introductive est anthologique : une nuit, une jeune fille, à bout de souffle, court sur la route. Elle l’oblige à s’arrêter, monte
dans sa voiture. Elle s’appelle Christina. Ils sont capturés par des tueurs. Elle aura le temps de lui délivrer un secret caché sous quelques vers. Après de nombreuses péripéties où Mike n’en finit pas de s’enfoncer dans le mystère, il en découvrira le sens : la boîte de Pandore moderne.
Avec ce film, Aldrich renouvelle complètement le film de détective et le fait glisser vers le film noir. Il s’éloigne du domaine policier pour plonger son anti-héros dans un univers d’obscurité et de corruption qui côtoie le genre fantastique et même l’apologue apocalyptique. Mike Hammer est un personnage violent et inculte qui fait corps avec l’univers glauque où il se débat. Ce film révolutionnaire par sa manière de filmer la réalité (en 1955) est aussi une étincelante pépite baroque par la photo de Lazlo, la bande son, les dialogues et les personnages.
C’est un chef d’œuvre de l’âge d’or hollywoodien et du film noir.
Henri Talvat
Réalisation : | Robert Aldrich |
---|---|
Scénario : | A. I. Bezzerides d’après Mickey Spillane |
Musique : | F. De Vol |
Photographie : | E. Lazlo |
Production : | R. Aldrich |
Interprètes : | R. Meeker, P. Stewart, M. Cooper, G. Rodgers, J. Elam, C. Leachman |