La flèche brisée – USA – 1950 – 1 h. 33 – Couleurs
L’Arizona, au milieu du 19e siècle. Tom Jeffords, ancien soldat de l’Union, sauve un jeune Apache de la tribu de Cochise. Il s’attire la reconnaissance de ce dernier et, las de la guerre entre Blancs et Indiens, décide d’apprendre la langue et les mœurs des Apaches. Il obtient de Cochise que sa tribu n’attaque pas la diligence du courrier et tombe amoureux d’une jeune Indienne, Sonseeahray (« Étoile du matin »).
Les Indiens laissent passer le courrier mais attaquent et massacrent un convoi de soldats. Jeffords, considéré comme traître par les Blancs, est sauvé de la pendaison par le général « Bible Reading » Howard, profondément religieux. Ce dernier, aidé de Jeffords, signe un traité de paix avec Cochise. Jeffords se marie avec Étoile du matin selon les rites indiens.
Des Blancs tendent une embuscade au cours de laquelle Étoile du matin est tuée. Le général assure que les responsables de l’embuscade seront châtiés…
Les Indiens ont été représentés favorablement par le cinéma muet, mais peu à peu le Western met en place l’image péjorative de l’Indien cruel qui doit être éliminé pour que s’achève la conquête du territoire.
Une remise en question de cette image s’opère dès la fin des années quarante et La Flèche brisée en est le film emblématique. Delmer Daves, comme John Ford (Le Massacre de Fort-Apache, 1948), Anthony Mann (La Porte du diable, 1950) ou Robert Aldrich (Bronco Apache, 1954), a été l’artisan de cette première révision, par le cinéma, de l’histoire de la conquête de l’Ouest américain.
Francine Ananian
Réalisation : | Delmer Daves |
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Scénario : | Albert Maltz d’après « Blood Brother » d’Elliot Arnold |
Photographie : | Ernest Palmer (Technicolor) |
Musique : | Hugo Friedhofer |
Production : | Twentieth Century Fox |
Interprètes : | James Stewart, Jeff Chandler, Debra Paget, Basil Ruysdael |