La vie privée de Sherlock Holmes – USA / UK – 1970 – 2 h. 5
Une jeune femme en détresse est déposée en calèche au 221B. Baker Street. Son époux a disparu sans laisser de trace. Le début d’un nouveau casse-tête pour le détective Sherlock Holmes et son inséparable Docteur Watson.
Toute la vérité, rien que la vérité. Une lettre posthume du Docteur Watson lève le voile sur le mystère le plus brumeux de l’Angleterre victorienne, Sherlock Holmes, tandis que le générique exhume un à un les attributs fétiches du héros de Conan Doyle. Pour la mémoire collective, le détective londonien projette aussitôt l’image d’un corps reptile, les épaules agrafées à une cape en tweed, un profil aquilin rehaussé d’une pipe et d’une visière.
Quel homme de cœur se cache derrière l’analyste ? Le portrait bétonné et un rien obsolète recèle-t-il des craquelures insoupçonnées ? C’est à cette zone tourmentée que Billy Wilder et I.A.L Diamond dédient leur escapade européenne la plus curieuse et la plus mésestimée. Amputé d’une heure par United Artists à sa sortie, La Vie privée de Sherlock Holmes compte à l’origine quatre segments distincts : The Curious Case of the Upside-Down Room, The Russian Ballerina, The Dreadful Business of the Naked Honeymooners et The Dumbfounded Detective. En 1969, l’insuccès des dernières formules maison a rendu plus frileux les distributeurs américains et condamné le premier et le troisième épisode à l’éviction pure et simple. Angoisse parallèle : la relecture ouvertement dépressive et sexuée de Wilder éborgne le mythe, au risque d’intimider le public venu applaudir Holmes le cerveau.
Réalisation : | Billy Wilder |
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Scénario : | Billy Wilder, I.A.L. Diamond |
Photographie : | Christopher Challis |
Musique : | Miklós Rózsa |
Interprètes : | Robert Stephens, Colin Blakely, Geneviève Page, Christopher Lee, Tamara Toumanova, Stanley Holloway, Mollie Maureen, Clive Revill |