Peter Ibbetson – USA – 1935 – 1 h. 28 – NB
Paris, fin du XIXème siècle, le jeune Peter Ibbetson subit coup sur coup la disparition de sa mère et la séparation d’avec sa petite camarade de jeux lorsque son vieil oncle l’emmène vivre à Londres. Devenu un architecte célèbre, sa notoriété et ses succès n’effacent pas la sourde mélancolie qui hante son existence…
Ode à l’amour plus fort que tout, Peter Ibbetson aurait pu être un mélo sirupeux redoutable. Il n’en est rien.
C’est un film sur l’amour. Un film court, sobre, sans effets larmoyants mais paradoxalement violent dans son dénouement implacable : deux amants séparés dès l’enfance communiquent dans leurs rêves et jusque dans la mort.
La fusion entre le réel et ces rêves, la réalisation lumineuse et lyrique d’Henry Hathaway exaltent ce secret qui parcourt tout le film.
Le pouvoir poétique de cette histoire, sublimé par l’intrusion du surnaturel qui séduisit André Breton et ses amis surréalistes garde toute sa force aujourd’hui.
Mireille Aldié
Réalisation : | Henry Hathaway |
---|---|
Scénario : | John Meehan, Constance Collier, Vincent Lawrence, Waldemar Young, d’après le roman de George du Maurier |
Musique : | Ernst Toch, Hugo Friedhofer (non crédité), W. Franke Harling (non crédité) et Heinz Roemheld (non crédité) |
Photographie : | Charles Lang |
Montage : | Stuart Heisler |
Production : | Louis D. Lighton pour Paramount Pictures |
Interprètes : | Gary Cooper, Ann Harding, John Halliday, Ida Lupino, Douglass Dumbrille, Virginia Weidler, Dickie Moore |