L’Aurore (Sunrise) – USA – 1927 – 1 h. 35 – NB – Muet
Venue passer ses vacances d’été dans un village situé au bord d’un lac, une jeune femme déterminée y séduit un hommemarié. Elle souhaite l’emmener à la ville et l’incite, dans cette perspective, à noyer sa femme…
L’Aurore est tissée de miracles. Tirée d’un scénario en vers libres de Carl Mayer, elle est transmuée en poème cinématographique par la caméra magicienne de Murnau, qui fait surgir une ville des eaux du lac, une forêt d’un carrefour saturé. Mais le miracle le plus bouleversant de ce film, c’est de parcourir tout l’arc-en-ciel des passions humaines, de la fureur à la frayeur, de la détresse à l’ivresse, avant d’assister, émerveillés et ravis, à la renaissance de l’amour qui vient couronner « Aurore aux doigts de roses ».
Thomas Bourguignon. POSITIF Mai 1992
En préambule, Murnau définit ainsi son film :
« Ce chant de l’Homme et la Femme est de nulle part et de partout, on pourrait l’entendre n’importe où, à n’importe quelle époque. Partout où se lève et se couche le soleil, dans le tourbillon des villes ou dans le plein air d’une ferme, la vie est toujours la même, tantôt amère, tantôt douce, avec ses rires et ses larmes, ses fautes et ses pardons ».
Réalisation : | Friedrich Wilhelm Murnau |
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Scénario : | Carl Mayer d’après A trip to Tilsitt (Histoires lithuaniennes) de Hermann Sudermann |
Musique : | Hugo Riesen |
Photographie : | Charles Rosher et Karl Struss |
Décors : | Rochus Gliese |
Interprètes : | George O’Brien, Janet Gaynor, Margaret Livingstone, Bodil Rosing, J.Farrell MacDonald, Sally Eilers, Ralph Sipperly, Jane Winton, Arthur Houseman, Eddie Boland, Gina Corrado, Clarence Wilson |