24/03/2016 – La Cérémonie

La Cérémonie – France – 1995 – 1 h. 52 – Couleurs

Sophie (Sandrine Bonnaire) est engagée en tant que bonne chez une famille bourgeoise (les Lelièvre) pour s’occuper de leur grande maison. Ayant honte de son illettrisme, elle essaie de le cacher à travers un comportement fermé et distant. Sophie réussit à tisser une amitié avec la postière Jeanne (Isabelle Huppert). Toutes les deux partagent une haine vis-à-vis des Lelièvre, mais surtout, toutes les deux partagent un passé meurtrier : l’une ayant tué son père infirme, l’autre sa fillette handicapée…

Chabrol dit que l’idée du film lui est venue quand il a lu dans un journal une phrase qui l’a fait bondir : « La chute du Mur de Berlin amène la fin de la lutte des classes ». Chabrol commente cette phrase en disant : « La lutte des classes n’est sans doute pas à la mode chez les classes possédantes mais il faudrait demander l’avis des autres ». Chabrol est considéré comme le maître du suspens français à l’instar du grand maître britannique Alfred Hitchcock. La cérémonie est d’ailleurs inspiré d’un roman britannique A Judgment in Stone (L’Analphabète) de Ruth Rendell. Comme dans la société britannique d’Hitchcock, Chabrol a trouvé dans la bourgeoisie provinciale française des éléments (vanité et hypocrisie) qui pouvaient prêter à des films de suspens. Chabrol disait : « À partir d’une certaine monstruosité, les gens préfèrent ne pas penser que c’est possible, c’est là que mon travail commence »

Samer Majdalani

Réalisation :Claude Chabrol
Scénario :Claude Chabrol, Caroline Eliacheff, d’après le roman L’Analphabète de Ruth Rendell
Photographie :Bernard Zitzermann
Musique :Matthieu Chabrol
Montage :Monique Fardoulis
Production :France 3 Cinéma, MK2 Productions et Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF)
Interprètes :Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire, Jean-Pierre Cassel, Jacqueline Bisset, Virginie Ledoyen, Valentin Merlet, Julien Rochefort, Dominique Frot, Jean-François Perrier