Un si doux visage – USA – 1952 – 1 h. 31
Franck Jessup (Robert Mitchum), ambulancier, est appelé au chevet de Catherine Tremayne (Barbara O’Neill), victime d’une asphyxie au gaz. Cette dernière, femme d’un écrivain (Herbert Marshall) qui l’a épousée en secondes noces, soupçonne une tentative d’assassinat, mais faute de preuves tangibles, la police retient la thèse de l’accident. A cette occasion, Frank fait la connaissance de la fascinante Diane (Jean Simmons), belle fille de Catherine. Tombé sous son charme et malgré ses fiançailles engagées avec Mary (Mona Freeman), il accepte d’être embauché comme chauffeur au sein de cette famille …
Otto Preminger, viennois d’origine, exilé aux USA en 1935, est depuis dix ans à Hollywood. Depuis la réalisation de son illustre Laura, et suite au succès inattendu de celui-ci, il s’est au début plus ou moins cantonné dans le genre qui lui a si bien réussi, le film noir. Viendront donc ensuite Crime passionnel (1945), Le mystérieux Docteur Korvo (1949) et Mark Dixon détective (1950) pour ne citer que les plus connus. Le réalisateur vient de terminer The thirteen letter, remake du Corbeau de Henri-George Clouzot, lorsque Darryl F. Zanuck, président de la Fox, lui transmet une proposition de la RKO. Howard Hughes a alors sous contrat une actrice qu’il tient absolument à faire tourner encore une fois, actrice avec qui il vient d’avoir une violente dispute et dont il veut se débarrasser non sans l’avoir laissée auparavant entre les mains d’un réalisateur réputé pour sa rudesse et sa poigne de fer, son ami Otto Preminger, par exemple, qui devient à cette occasion l’homme de la situation, l’instrument idéal de sa vengeance. Il lui offre une liberté totale, la seule contrainte étant la durée de tournage, à peine 18 jours !
Réalisation : | Otto Preminger |
---|---|
Scénario : | Chester Erskine, Ben Hecht, Oscar Millard, Frank S. Nugent |
Photographie : | Harry Stradling |
Musique : | Dimitri Tiomkin |
Production : | Otto Preminger |
Interprètes : | Robert Mitchum, Jean Simmons, Mona Freeman, Herbert Marshall, Leon Ames |