
Le château de l’araignée (Kumonosu-Jô) – Japon – 1957 – 1 h. 50 – NB
Dans le Japon du XVIe siècle, les guerres civiles font rage. Washizu et Miki, de retour d’une campagne victorieuse rencontre une sorcière qui lui fait une prédiction laquelle se réalise aussitôt. De retour au château, manipulé par son épouse Asaji, il est poussé au meurtre et à la conspiration afin de satisfaire les ambitions de cette dernière et d’accéder au pouvoir.
Splendide adaptation de Macbeth, entre réalisme et onirisme, faisant explicitement référence au théâtre nô et à ses codes. Les scènes, d’une beauté formelle stupéfiante, sont enrichies d’une palette sonore très riche, de la violence de la nature au froissement d’un tissu. Cherchant le cloisonnement des espace -la brume est omniprésente- et l’épure dans le jeu des acteurs -jusque dans les dialogues-, Kurosawa signe un des ses films majeurs.
« Cette période de guerres civiles correspondait bien à celle décrite par Shakespeare ; à tel point que nous avons eu, nous aussi, au Japon, un personnage tel que Macbeth. La transposition du drame dans un cadre japonais m’est donc venue spontanément. J’ai oublié Shakespeare et j’ai tourné le film comme s’il s’agissait d’une histoire de mon pays » (Akira Kurosawa).
Philippe Laboual
Réalisation : | Akira Kurosawa |
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Scénario : | A. Kurosawa, Hideo Oguni et Shinobu Hashimoto, d’après Shakespeare |
Musique : | Masaru Sato |
Photographie : | Asakazu Nakai |
Montage : | Akira Kurosawa |
Décors : | Yoshirô Muraki |
Production : | A. Kurosawa (pour Toho) |
Interprètes : | Toshiro Mifune, Isuzu Yamada, Minoru Shiaki, Takashi Shimura |