La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause) – USA – 1955 – 1 h. 51 – Couleurs
Dans un commissariat d’une ville américaine, la nuit, se côtoient trois jeunes gens : Jim (James Dean), Judy (Natalie Wood), et Platon (Sal Mineo). Il s’avère que les trois sont en butte à des problèmes familiaux. À l’extérieur ils subissent le harcèlement de la bande de Buzz. La course en voiture au bord de la falaise où Buzz trouve la mort ne va rien arranger. L’incompréhension des adultes et leur incapacité à empêcher le drame va amener tout droit à l’absurde dénouement.
Ce film fut l’unique grand succès public du grand Nicholas Ray et contribua énormément au mythe de James Dean qui s’était révélé dans À l’est d’Éden. Ces rebelles sans cause des années 50 ne vont pas tarder à en trouver une dans la décennie en contestant le mode de vie américain. Le film est habité par une certaine mélancolie (la scène du planétarium) et les prémices de la révolte de la jeunesse marquée par des rites sauvages (la course de voitures au bord de la falaise). Ce qui fait sa force, encore aujourd’hui, c’est sa rigueur dramaturgique et sa théâtralité exacerbée. Le personnage préféré de Nicholas Ray est sans doute Platon, double de Jim et encore plus fragile que lui, désigné comme victime expiatoire par cette société en décadence.
Henri Talvat
Réalisation : | Nicholas Ray |
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Scénario : | Nicolas Ray, Irving Shulman et Stewart Stern |
Photographie : | Ernest Haller |
Montage : | William Ziegler |
Musique : | Leonard Rosenman |
Décors : | William Wallace |
Production : | David Weisbart (Warner Bros) |
Interprètes : | James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo, Jim Backus, Ann Doran, Corey Allen, Denis Hopper |